C’est le matin au réveil, que je la sens,
quand je pose un pied par terre, quand je regarde par la fenêtre ou quand je touche le rebord du lit.
C’est souvent le matin au réveil que je sens si je fais une nouvelle crise (poussée pour les intimes).
Je sens cette gêne, ce dysfonctionnement, je sens qu’elle arrive, qu’elle pénètre dans mon corps. Je la rejette, je rejette aussi mon corps à travers lequel elle se manifeste.
Elle m’aborde brutalement au réveil, moi et mon humeur de dogue le matin, on n’aime pas du tout ça je n’aime pas ça. Je veux rester au lit, repartir dans mon rêve.
Doucement, sans faire de bruit, je lutte, je me débats. Elle me tape, me frappe d’un coup sec. Violemment. Elle s’est incrustée. Elle envahit mon corps, prend ses aises, inonde mon cerveau de plaques, perturbe les connexions, brouille les pistes. Elle me laisse perplexe. Je suis dubitative et reste sur mes gardes. Qu’est-ce qu’elle vient encore faire ici?
octobre 2003
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